Ce mois-ci, j’ai eu le plaisir d’interviewer Lucie qui nous parle de sa reconversion en courtier en assurance.
J’ai connu Lucie en école d’ingénieur. Comme moi, elle a choisi la filière ingénieure pour son côté « généraliste » et qui « ne ferme pas de porte » plutôt que par passion…
Dans cette interview, vous découvrirez pourquoi Lucie a quitté son CDI où elle était chef de projet, comment elle a assuré sa transition professionnelle et son retour d’expérience sur se lancer en couple.
Je vous laisse découvrir tout de suite nos échanges. Si vous préférez le format vidéo, vous pouvez visionner sur ce lien notre interview vidéo.
Quel est ton parcours ?
Alors, j’étais plutôt très bonne élève. J’ai fait Terminale S et poussée par les matières scientifiques, j’ai postulé à l’UTC qui était l’école d’ingénieur de ma ville (à Compiègnes).
Bon, à l’entretien de motivation, ils ont dû voir que je n’étais pas très motivée et que j’étais un peu là par hasard, et je n’ai donc malheureusement pas été prise. Mais, j’ai été prise à sa petite soeur : l’UTT à Troyes.
J’ai donc fait mes 5 années d’école d’ingénieur à Troyes, avec un petit semestre à l’étranger et 2 stages.
Pour commencer, j ‘ai bien aimé mon premier stage chez Reckitt, à Chartres. J’étais en planning et ordonnancement de la production et c’était très concret.
Par contre, mon deuxième stage dans une boîte de luxe était orienté système informatique. Avec du recul, ce côté informatique me plaisait beaucoup moins.
Et malheureusement, ce dernier stage, m’a un peu étiqueté système d’information…
J’ai donc ensuite enchaîné avec un CDI sur Paris en tant que consultante pour la mise en place d’entrepôts automatisés. J’ai fait cela pendant 3 ans, puis mon mari étant sur Troyes, j’ai voulu me rapprocher de Troyes.
Là j’ai intégré une entreprise dans le secteur automobile, mais qui était quand même très loin de mon domicile.
Et après quelques années, j’ai finalement totalement switché et je me suis reconvertie en courtier en assurances.
Ex-ingénieure, quel a justement été le déclic qui t’a poussé à te lancer dans une reconversion en courtier en assurance ?
Comme beaucoup, je pense, mon déclic a été le Covid.
Pour un peu de contexte, dans ma boîte, j’étais censée lancer un gros projet : avec l’installation d’un ERP (progiciel qui permet de gérer l’ensemble des opérations d’une entreprise).
Mais, faute de budget, le lancement du projet a toujours été décalé…
Quand au bout de 3 ans, il y a enfin eu le budget et que j’allais enfin pouvoir lancer ce projet, le Covid est arrivé, coupant de nouveau le projet.
Ce projet était, depuis le début, la seule chose qui m’animait sur ce poste. Le Covid a été le décalage de trop et je me suis dit qu’il était temps de faire autre chose.
Pour information, en parallèle, je m’étais également syndiquée, donc je voyais tout ce qu’il se passait dans l’ombre. Et malheureusement, ça ne me donnait encore moins envie de m’investir pour cette entreprise.
Enfin ce job était loin de chez moi, donc je me disais qu’il était aussi temps de trouver un travail sur Troyes.
Mon mari ayant un peu plus tôt commencé à se reconvertir en courtier en assurance, ce métier avait l’air de me correspondre par ce côté relationnel.
Et être indépendante me permettait également de travailler à mon rythme et à proximité de mon domicile.
Bref, c’est comme cela, que j’ai négocié une rupture conventionnelle pour tenter l’expérience de me reconvertir en courtier en assurance avec mon mari.
Comment as-tu géré alors ta transition professionnelle en courtier en assurance ?
Comme je le disais, mon mari ayant déjà créé la structure, je n’avais pas toute la partie création d’entreprise à lancer ce qui a facilité une partie de la transition.
Par contre, j’ai quand même dû me former et ensuite apprendre sur le tas avec mon mari.
Au début, mon mari prenait les clients le temps que je monte à bord et moi, je faisais « la partie cachée ».
Puis, je suis très vite montée à bord.
Comme j’adore parler aux gens, le contact client est très vite passé !
Ensuite comme j’ai fini par bien connaître les contrats, cela me permettait de mettre en avant les atouts des contrats pour répondre aux mieux aux attentes des clients.
Quelles ont été les réactions de ton entourage quand tu leur as parlé de cette reconversion en courtier en assurance ?
Honnêtement, peu de gens ont tenté de m’en dissuader.
Comme j’ai toujours travaillé très loin de chez moi, tout le monde me disait que c’était top que je travaille enfin à côté de chez moi.
Pour ce qui est de l’aspect financier, j’avais l’impression que tout le monde s’en moquait ! En tout cas, je n’ai pas eu de réaction dessus…
Par contre, j’ai eu beaucoup de réactions sur le fait de me lancer en couple.
Comme quoi ça allait être un grand challenge, que ça pouvait être compliqué.
Et d’ailleurs, comment vivez-vous cette aventure à deux ?
Alors, ce n’était clairement pas la solution la plus simple.
Surtout qu’on venait d’avoir deux enfants rapprochés, donc cela faisait pas mal de changements.
Au début, on s’est pas mal mis dans le rouge.
Mais après, on est aussi deux ! Donc on affronte à deux les choses et on n’est pas seul.
Ensuite, sur la journée, on a chacun nos clients et nos tâches donc on n’est pas l’un sur l’autre
Et Frédéric, mon mari, ayant gardé de son côté son emploi salarié, nous avions quand même une certaine sécurité financière.
Ça aurait été sûrement différent si on était tous les deux dépendants du chômage.
Et as-tu rencontré des difficultés dans cette transition ?
Alors pas beaucoup en termes de compétences, car là-dessus j’ai réussi à vite me rendre opérationnel, mais plus en termes de gestion du stress.
Il y a des moments où je n’arrivais pas à rentrer de nouveaux clients et là c’est compliqué. On se remet vite en question.
Je me disais : « qu’est-ce que je vais faire si je n’arrive pas à avoir plus de clients ? », « est-ce que je ne devrais pas retourner en entreprise pour avoir un revenue fixe ? »
Mais après, quand je voyais tous les avantages que j’avais au quotidien, cela me donnait à chaque fois envie de continuer d’essayer.
Notamment, la facilité d’organisation avec des enfants. Si un enfant est malade, je peux facilement prendre ma journée, je décide de mes horaires, etc…
En plus, en France, on a la chance, si on se débrouille bien, d’avoir le chômage pendant 2 ans, donc ça laisse le temps de développer son activité et voir si ça se lance bien.
Et quel est ton quotidien aujourd’hui ?
Alors je me lève à 7h, j’ai le temps de me préparer et m’occuper des enfants.
C’est royal ce n’est pas la course, je commence quand je veux.
Ensuite on lance la journée autour d’un petit café avec un petit bilan de ce qu’on va faire aujourd’hui.
Je travaille, puis le midi je vais au sport. Après, je fais une petite sieste.
Ça c’est vraiment un gros avantage, car en entreprise je ne pouvais pas faire de sieste après le déjeuner, et moi je sais que j’en ai besoin.
Je travaille de nouveau l’après-midi et ensuite à 18h, je vais chercher mes enfants.
Et après il y a également tout ce qui est relation/prospection avec les clients. Mais j’aime tellement ça, que je ne me rends pas compte que je travaille.
Par exemple, ce soir j’ai un afterwork avec une association de commerçants, et je ne me dis même pas que je vais travailler.
Comment te sens-tu après cette reconversion ?
Ma reconversion en courtier en assurance est un franc succès ! Comme je l’ai dit, je peux organiser moi-même mes journées.
Et ce que j’adore c’est être au contact des clients. Ça me change du métier d’ingénieur ! Je m’entendais bien avec mes collègues, mais je n’avais pas dans mon quotidien un relationnel aussi important.
Et c’est aussi super gratifiant d’avoir régulièrement les retours positifs des clients. Avant, j’avais l’entretien annuel où on allait me faire un retour positif, mais c’était tout. Aujourd’hui, je reçois régulièrement de la reconnaissance, et il n’y a pas à dire ça boost !
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui cherche sa voie ?
Suivre le programme Rand’Ose ? Ahahah
Sérieusement, se faire accompagner par un coach !
On a vraiment besoin de quelqu’un avec un regard neutre et bienveillant pour nous aider à avancer.
Et j’ajouterai également de ne pas s’arrêter à ses croyances ou à ses limites. Il faut décider d’essayer.
Par exemple, l’argent ne doit pas être un frein.
Et c’est une des choses qui a changé chez moi.
Avant je pensais que j’avais besoin de beaucoup d’argent pour vivre.
Mais, en fait on peut réduire très facilement nos dépenses.
Je suis de plus en plus écologique et ça a fait fondre mes dépenses.
Par exemple, j’ai agrandi mon potager, je fais du covoiturage…
Bref, je me rapproche de la nature et de l’humanité, car c’est important pour moi.
Et en agissant pour la planète, finalement je fais des économies et c’est ce qui me permet en plus de faire un job que j’aime ! Donc c’est un vrai cercle virtueux !
La reconversion en courtier en assurance de Lucie vous a inspiré ? Cela vous a même fait penser à vos différents contrats d’assurance qui vous reviennent assez cher chaque année ? Je ne peux que vous conseiller les services de Lucie Breitner. Elle saura vous faire gagner un maximum d’économies sur vos contrats ! Pour plus de détails, vous pouvez la retrouver sur : https://betcassurances.com/ ou lui envoyer un mail sur : lucie@betcassurances.com
Que faut-il retenir de l’expérience de Lucie ?
1. Ne pas hésiter à profiter des aides à disposition pour essayer une reconversion
Nous avons la chance d’avoir de nombreuses aides en France, donc autant en profiter pour essayer de se lancer dans un métier qu’on aime et voir ce qu’il en ressortira ! Pour en savoir plus sur les aides à dispositions, n’hésitez pas à lire mon précédent article : Quels dispositifs pour accompagner votre reconversion ?
2. Être à son compte, c’est gérer une insécurité financière, mais c’est également gérer son emploi du temps.
Être à son compte, c’est souvent ne pas avoir de revenus fixes, et c’est donc une certaine gestion du stress à assurer. Mais c’est également pouvoir gérer son équilibre de vie comme on le souhaite ! À vous de faire le point sur ce qui a le plus d’importance à vos yeux.
3. Il existe plein de solutions pour réduire ses dépenses et en plus économie rime souvent avec écologie !
Souvent, l’aspect financier est un frein. Mais quand on regarde de plus près nos dépenses, il y a souvent de nombreuses économies faciles à mettre en place. En bonus, ces petites actions à mettre en place sont très souvent plus écologiques.
Pour plus de détails sur la gestion financière de votre transition, lisez mon article : Comment gérer financièrement sa transition ?
4. Se faire accompagner dans sa reconversion par un coach est un vrai plus.
Le coach professionnel (ou de carrière) peut être un réel coup de boost pour passer à l’action plus rapidement et clarifier son projet professionnel.