Slasher : la reconversion de Claire dans le bien-être

Claire reconversion slasher bien être

Ce mois-ci, j’ai eu le plaisir d’interviewer Claire Seguy sur sa reconversion et son expérience de slasheuse.

Dans cette interview vous découvrirez pourquoi Claire a quitté son CDI, comment elle s’est reconvertie de RH à slasheuse dans le bien-être et ses conseils pour se lancer à son compte.

Si vous le souhaitez, vous pouvez également retrouver l’intégralité de notre conversation sur ma chaîne Youtube.

Claire, peux-tu nous raconter ton parcours ?

Alors, je t’ai rencontrée quand on était en école de coaching, mais de base je ne pensais pas du tout me reconvertir à seulement 27 ans.

J’ai un parcours assez classique.

J’ai fait un bac ES. 

À la suite de ce Bac, j’ai fait une école de commerce.

Comme je ne savais pas du tout ce que je voulais faire comme métier, j’ai choisi la voie la plus générale possible.

Malheureusement, au bout de ces cinq années d’école de commerce, je ne savais toujours pas ce que je voulais faire.
J’ai donc choisi un stage le plus général possible. 

C’est comme cela que j’ai fait un stage en tant que bras droit dans une start-up en région parisienne.

C’était un poste hyper large où je faisais à la fois du recrutement, de la compta, de l’événementiel… Bref, un peu de tout !

Au fil des mois, mes missions se sont quand même plus recentrées sur tout ce qui était lié aux ressources humaines. 

Et à la fin de mon stage, j’ai été embauché en tant que RH. 

Au bout d’un peu plus de 3 ans, je me suis finalement reconvertie.

Je ne sais pas trop comment définir mon titre. Je slashe entre différentes activités.

Je fais à la fois du coaching, du conseil nutrition, de la luxoponcture et des massages avec drainage lymphatique. 

Claire reconversion luxopuncture

La luxoponcture pour ceux qui ne connaissent pas, c’est comme l’acupuncture, mais au lieu d’utiliser des aiguilles, on utilise une machine à rayons infrarouges. Cela permet d’obtenir les mêmes résultats, sans se faire piquer !

Quel a été le déclic qui t’a fait dire que RH n’était pas la bonne voie ?

J’adorais l’ambiance de travail et mes collègues. On était vraiment une équipe soudée.

À 22 ans, j’ai eu accès à des missions et des responsabilités que je n’aurais jamais eues dans une grande entreprise. Donc j’ai vraiment eu la chance d’avoir des missions passionnantes. 

Mais l’entreprise était tellement en forte croissance, que tous les services ont grandi autour de moi. Tous, sauf le mien… 

Donc je devais continuer de tout gérer toute seule.

Avec le temps, c’est devenu beaucoup de travail, et beaucoup de pression.

Il fallait trouver constamment de nouveaux profils au plus vite, sans avoir le temps de faire grossir mon propre service.

Malgré le fait d’arriver tôt le matin et de partir tard le soir, j’étais constamment sous l’eau.

Au bout d’un moment, j’ai donc exprimé mon envie de partir. 

Et ils ont été hyper compréhensifs.

J’étais assez flexible sur la date de départ.
Ils ont du coup été d’accord pour m’octroyer une rupture conventionnelle.

Mon objectif suite à cette rupture était de voyager pendant 3 mois pour prendre du recul sur ce que je voulais vraiment faire. 

J’avais tout bien planifié, mais voilà, c’était en Mars 2020… Le covid a donc fait tomber mes plans à l’eau.

Je suis donc retournée chez ma mère pour me confiner à la campagne avec rien d’autre que mon projet professionnel à réfléchir.

Le grand écart entre mon plan de base et le plan réel a été assez dur à avaler, mais finalement c’était un mal pour un bien. 

Ça m’a vraiment permis de faire le point sur mes envies.

Au départ, mon plan était de postuler à d’autres postes dans les ressources humaines.

Je me disais que j’adorais les relations humaines et si j’allais dans une autre entreprise ça serait sûrement différent. Il y aurait moins de charge de travail et de stress. 

Et en fait, je me suis rendu compte que je n’arrivais pas à me motiver à postuler.

Alors, que je suis quelqu’un d’assez carré, qui s’autodiscipline facilement. Là je bloquais vraiment pour postuler.

En parallèle, j’en ai profité pour me reprendre en main. 

Avec la charge de travail que j’avais, j’avais délaissé le sport et la nutrition. 

Il n’y avait que le travail et les amis dans mon quotidien. Mon mode de vie n’était donc pas du tout sain : pas de sport, et le soir en général c’était pizza ou planche de fromage avec les amis.

J’ai donc commencé à énormément m’intéresser à tout ce qui était autour de la nutrition. Au point que j’ai fini par me dire que je pouvais peut-être en faire mon métier. 

J’ai passé des heures à regarder des vidéos, lire des articles. 

Et en parallèle, mes amis me disaient qu’il fallait que je trouve un métier où j’accompagne des gens, que j’étais faite pour ça. À chaque fois qu’ils avaient besoin d’une oreille, ils se tournaient vers moi. 

Avec tous ces éléments réunis, j’ai fini par me tourner vers le coaching et la nutrition.

Pour entamer ma reconversion, j’ai donc intégré une formation de coaching et en parallèle une formation de nutrition.

Comment a réagi ton entourage à cette reconversion ?

Ma mère et ma sœur qui sont de nature ultra positive et optimiste ont tout de suite été derrière moi. Elles ont trouvé mon projet de reconversion génial.

Mon père a eu un rôle un peu différent. Il a un peu pris peur quand je lui ai parlé de coaching. Pour lui un coach a plus de 50 ans, 30 ans d’expérience et il coache des dirigeants ou des personnes qui se lancent. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir apporter avec mon peu d’expérience ?

Mon père a donc eu le rôle de me challenger, en me posant beaucoup de questions sur ma vision des choses et comment je comptais me lancer. Il m’a aidé à mûrir mon projet.

Après, pour être honnête, sur le coup, ça n’a pas été facile pour moi.

Je me rappelle : on déjeunait au restaurant et j’étais très stressée de lui annoncer que je voulais me reconvertir. En plus, je me rajoutais du risque en me mettant à mon compte. Ce déjeuner n’a pas été une partie de plaisir, car mon père m’a beaucoup challengé, posé beaucoup de questions. Je me suis dit qu’il ne croyait pas en moi. 

D’ailleurs à la fin il m’a dit qu’il avait besoin de digérer la nouvelle et qu’il reviendrait vers moi ensuite. Donc ça m’a mis un peu de doutes.

Mais avec du recul, ça m’a aussi permis de réfléchir à plein de choses et confirmer que c’était la bonne voie.

Et sinon, mes amis ont tous été derrière moi et très supports dans cette reconversion, donc j’ai eu de la chance là-dessus.

Après, il y a peut-être certaines personnes qui n’ont pas très bien compris mon choix, mais je me suis centrée sur les personnes qui étaient supports et positives.

Comment s’est passée cette transition ?

Ça a pas mal bougé depuis le début.

Pour commencer, j’étais à Paris initialement et j’ai bougé sur Lyon. Je savais que je ne voulais pas passer ma vie à Paris. Et du coup, ça n’avait pas de sens de commencer à développer une clientèle sur Paris pour bouger ensuite sur Lyon. 

Une des premières actions a donc été de déménager sur Lyon.

En plus du coaching et de la nutrition, j’ai aussi fini par suivre une formation à la luxopuncture et aux massages.

J’avais donc besoin d’un lieu pour recevoir ma clientèle.

Après réflexion, pour commencer, j’ai décidé de recevoir mes clients à domicile. 

J’ai donc cherché un appartement central à Lyon et bien placé niveau transport. Un appartement qui avait également une pièce appropriée pour recevoir mes clients.

Il y a donc eu toute une phase de préparation de mon activité.

Ensuite, je me suis également lancée sur les réseaux sociaux pour me faire connaître. Et ce n’était pas du tout quelque chose auquel j’étais habituée.

Je ne suis pas quelqu’un qui a une grande confiance en moi, et encore moins quand j’ai quelqu’un au-dessus de moi. Et, le fait d’être à mon compte, finalement, je me suis ouverte comme un bourgeon. 

Comme je n’avais personne pour me juger, tout s’est mis en place très naturellement. Et j’ai adoré faire mon Instagram et lancer mon site internet. 

Bien évidemment, j’ai dû dépasser les premières barrières de parler de soi, se montrer, etc… Mais une fois, les premières réactions positives reçues, la peur disparaît vite, et on prend du plaisir !

Et voilà, comment petit à petit, j’ai eu des abonnées sur Instagram, puis certains sont devenus des clients. Le bouche-à-oreille a aussi beaucoup aidé.

Bien évidemment, je n’ai pas vécu de mon activité dès le premier mois.

Mais chaque mois mon activité a grossi. À part le mois de Décembre de l’année dernière où avec Noël, l’activité diminue.

Et cette croissance régulière fait qu’aujourd’hui je n’ai plus le chômage et je vis pleinement de mon activité.

Claire reconversion massage drainage lynphatique

Je suis donc ravie et fière de cette reconversion !

Quelles difficultés as-tu rencontrées dans les débuts de ta reconversion ?

Ma plus grosse difficulté a été de gérer mes doutes et mon stress.

Et finalement de réussir à me faire confiance.

Quand on se lance dans l’entrepreneuriat et qu’on n’a pas de client tout de suite, il y a plusieurs mois où on a l’impression de travailler dans le vide. 

On passe des heures à s’informer, créer du contenu, prospecter. Et malgré ça, on n’a pas beaucoup de clients au démarrage.

Donc on se remet beaucoup en question. C’est assez stressant.

En plus au début, on est prêt à sortir le champagne à chaque nouvelle prise de RDV, et à l’inverse dès qu’un client annule, c’est la grosse déception. Notre mental fait souvent les montagnes russes.

Gérer ce doute permanent a donc été une de mes grosses difficultés.

Mais avec du recul, c’est aussi ce qui m’a permis d’en être là aujourd’hui.

Le fait de toujours prendre un peu d’hauteur et observer les résultats, c’est ce qui m’a permis de me dire que je voulais compléter mon offre de coaching avec de la luxopuncture, puis des massages.

Et c’est donc ce qui m’amène à avoir aujourd’hui une offre très complète.

Si je ne m’étais jamais remise en question, je n’en serais pas là où j’en suis aujourd’hui.

Après, il faut être honnête, je pensais il y a un an, qu’après un an de revenu stable, je ne serais plus stressée. 
Mais le stress est toujours là en début de mois. Avec cette question : est-ce que je vais réussir à faire un bon chiffre ce mois-ci.
Je suis un peu de nature stressée donc c’est peut-être pour cela également.

Comment te sens-tu maintenant ?

Je me sens très épanouie et très chanceuse de pouvoir vivre de mon activité. 

J’ai rencontré beaucoup de personnes dans mes formations et beaucoup n’ont pas la chance de pouvoir vivre de leur reconversion. Donc je suis très contente d’être là où j’en suis aujourd’hui.

Et j’adore ma nouvelle vie et le fait de rencontrer de nouvelles personnes.

Mes accompagnements sont sur la durée, donc ça permet de créer de vrais liens.

On dit qu’on attire les personnes qui nous ressemblent, et c’est vraiment ça. J’adore mes clients.

Une de mes peurs en me lançant était de me retrouver seule. Car j’adorais l’ambiance d’équipe dans ma précédente entreprise.
Mais en fait, grâce aux supers relations que j’ai avec mes clients, je n’ai aucune frustration sur ce sujet-là.

J’adore aussi pouvoir gérer les journées comme je le souhaite.

Il y a des journées où je fais du 8h-21h, des journées où je ne travaille que la demi-journée. Là par exemple, je suis en week-end jeudi soir pour pouvoir me faire un week-end de 3 jours à Turin avec mes amis.
Donc j’ai vraiment cette chance de pouvoir gérer mon emploi du temps.

Et pour finir, j’adore la variété de mes missions. Niveau thématique j’accompagne principalement sur la nutrition, mais j’accompagne également des personnes qui souffrent de ménopause, de stress, d’insomnie…
Et je les accompagne à travers différentes méthodes : du coaching, de la luxopuncture ou des massages.
Bref, comme je slashe avec différentes offres, ce n’est jamais redondant !

Quel conseil donnerais-tu à ceux qui souhaitent vivre de leur activité ?

Soyez vous même pour attirer les clients qui vous ressemblent.

On a tendance à se tourner vers des professionnels parce qu’on a confiance en eux, qu’un lien se créé.

Et aujourd’hui, je suis convaincue qu’il y a des clients qui viennent me voir moi plutôt qu’un autre parce qu’on est aligné niveau valeur. Donc rester soi-même est vraiment important.

Soyez persévérant et faites-vous confiance.

Tout ne décolle pas du jour au lendemain.

N’hésitez pas à vous faire accompagner dans votre reconversion

Surtout si, comme moi, vous doutez souvent.
Pour information, je me suis fait coacher au début pour être sûr que c’était la bonne voie. Et ça m’a permis de me conforter et me rassurer. Donc ça a été extrêmement bénéfique.
Et aujourd’hui, je ne l’ai pas encore fait, mais je me ferai bien accompagner dans le cadre de mon développement.

Gardez l’esprit ouvert.

J’étais persuadée que j’accompagnerais uniquement des personnes en coaching de nutrition.
Jamais je n’aurais pensé que je ferai des massages.
Alors qu’aujourd’hui, c’est limite ce que je préfère. J’adore faire des massages lymphatiques, c’est un vrai moment privilégié avec mes clients. Donc il ne faut pas se dire : « Non, je reste sur cette voie », « Faut que je rentabilise ma formation » ou « Je ne vais pas annoncer à mon entourage que je change encore ». Il ne faut pas avoir peur.
Parfois, on tente un truc, on apprend tout un tas de choses de cette expérience et ça nous mène à une autre étape.
On entend beaucoup cette phrase : il n’y a pas d’échecs, que des expériences et des apprentissages, et j’en suis convaincue. C’est ce qui m’a mené là où j’en suis aujourd’hui !

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Un grand merci à Claire pour ce partage d’expérience sur sa reconversion. Vous pouvez la retrouver sur Instagram et si vous êtes sur Lyon, vous pouvez réserver une séance avec elle sur ce lien.

Ce qu’on peut retenir de la reconversion de Claire

Slasher, une solution pour s’épanouir pleinement

Claire a petit à petit construit son offre sur mesure. C’est en testant d’abord le coaching en nutrition qu’elle en est venue ensuite à la luxopuncture puis au massage lymphatique. N’ayez pas peur de suivre de nouveaux chemins au fil de votre reconversion.
Vous pouvez sortir des sentiers battus pour créer votre job sur mesure en slashant avec différentes activités que vous aimez.
N’hésitez pas à lire mon article sur le sujet : « Slasher, une nouvelle façon de réinventer sa vie professionnelle »

Vivre de sa reconversion prend du temps

Quand on effectue une reconversion dans l’entrepreneuriat, il faut beaucoup travailler dans le vide les premiers mois avant d’avoir les premiers résultats. Il est donc important que vous persévérez dans vos objectifs.

Restez vous-mêmes

Que vous vous mettiez à votre compte ou que vous cherchiez un job en entreprise, restez vous-mêmes. En restant vous-mêmes, vous attirez un environnement qui vous correspond pleinement.

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